Le projet consiste en la requalification de l’acropole de Byrsa accompagnant la rénovation du musée national de Carthage. La colline de Byrsa se situe entre deux milieux paysagers qui définissent l’identité du territoire. D’abord la sebkha et le bassin versant du Lac de Tunis à l’Ouest, ensuite la côte du Golfe de Tunis à l’Est. Ces milieux définissent deux fronts sur la colline de Byrsa, le premier extensif et forestier en lien avec le plateau du lac, le deuxième plus urbanisé et intensif vers la côte.

Le projet amplifie ces paysages en proposant d’une part une grande place fertile autour de l’ancienne cathédrale de Carthage, et d’autre part des alignements d’arbres et des jardins décoratifs autour des trois ailes du musée à l’Est du site. Le parvis de la place permet de gérer l’ensemble des accès aux différentes entités de la colline, et de relier à travers une promenade en belvédère la rue Mendes France.

Le projet propose l’amplification du caractère paysager du site en réaffirmant son statut de parc belvédère. D’une part, une amélioration de la fertilité du site à travers la mise en place d’une topographie en remblai permet d’apporter de la terre végétale sans altérer les vestiges archéologiques existants. Cette topographie permet le nivellement du parvis en facilitant l’accès à tous (y compris aux personnes en situation de handicap). Une butte fertile permet de travailler le patio central du musée en jardin de fraicheur. Cette logique de remblai fait écho à l’histoire du site et aux remaniements de la colline à travers les différentes époques.

D’autre part des dispositifs d’observation du territoire sont renforcés et créés selon les axes du quadrillage de la ville romaine. Les différents accès piétons comme le Decumanus Maximus sont renforcés et permettent de relier le site à d’autres vestiges de la ville, créant un parcours touristique agréable. L’axe Cardo Maximus est recrée entre l’ancienne cathédrale et le musée et valorisés à travers deux belvédères à ses extrémités. L’exploration des vestiges archéologiques se fait sur la passerelle, légèrement surélevée par rapport au sol permettant une découverte immersive et un accès à la zone de vestiges à tous.

Les différents espaces du site ont leur identité propre, proposant différents types d’ambiance aux visiteurs. On se détend dans le jardin lapidaire, le square et le hameau de verdure, on se projette dans le paysage sur les grandes esplanades qui surplombent les vestiges, on prolonge le parcours muséal sur les allées longeant le musée. De part cette variété d’usages, la colline prend un rôle de parc public et quitte sa fonction unique de vestige archéologique.

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